Razan saisit dans le brouhaha ambiant la voix du prof qui demandait aux élèves de s'asseoir.
Le menton calé dans la main, le garçon -qui était déjà assis depuis quelques minutes et n'avait pas prononcé le moindre mot depuis son entrée au lycée- observait d'un oeil distrait la cohue de ses camarades se disputant avec plus ou moins de discrétion les places du fond ou près des fenêtres. Lui s'était contenté d'une place avec vue sur couloir: ce qui se pouvait se passer dans la cour ne l'intéressait que très moyennement.
Attendant de nouvelles instructions, ou plus vraisemblablement une présentation, du professeur, le jeune homme dessera sa cravate et ouvrit le premier bouton de son col de chemise. Décidément, l'uniforme l'insupportait.